Alors que la sainte Télévision soufflera prochainement sa 70e bougie, l’impérialisme des écrans atteint des sommets. Que ce soit dans les transports en commun, au travail et même en voiture, l’utilisation des écrans sous toutes ses formes explose. Télévision, tablettes, ordinateurs, smartphone.. la liste s’allonge à mesure que la technologie évolue. Dernière en date, la montre connectée qui augmente sensiblement le temps de présence face aux écrans. Une addiction silentieuse aux conséquences néfastes, surtout pour les plus jeunes d’entre nous…
Le mimétisme, 1ère cause régression cognitive
Alors que le nourrisson apprend de ses parents, il mémorise tous les actes du quotidien, tous les sons qu’il perçoit pour développer son élocution, sa motricité et les us et coutumes qui lui permettront de s’intégrer à la société. Dans ce flot continue d’information, tout acte répétitif devient prioritaire en vue d’une répétition car le nourisson, l’enfant et l’adolescent apprennent par série d’actes mimétiques : imitation ignorante d’elle-même. Dans ce contexte, un parent fumeur a plus de chance de donner envie à son enfant de tester la dangereuse aventure de la cigarette. De même, un parent rivé en continuité sur un écran va accélerer l’envie et le besoin d’exposition de son enfant face à l’écran… C’est là que le bas blaisse car la démultiplication des écrans a facilité l’émergence d’une société ultra connectée. Mais d’un autre côté, cette émergence d’écrans contamine les nouvelles générations vers une addiction dite programmée.
Le mimétisme permet donc d’élaborer un langage, une élocution et un développement cognitif propice au petit être. Cependant, le poids des écrans dans l’enfance nuit gravement au développement socio cognitif. En effet, une décennie plus tôt, un collectif de recherche composé de professionnels de l’enfance avait émis une note à l’intention du CSA. Cette note précisait qu’à l’âge de l’éveil et du développement mental, une surexposition à la télévision – comme l’ensemble des écrans – se révèle périlleuse pour un enfant de moins de 4 ans. Car le nourisson et l’enfant doivent prioritairement expérimenter le monde extérieur afin de créer leur propre représentation psychique. La passivité est la première d’une longue série de risque. Sachez que le retard de développement, de langage ou encore les troubles du sommeil à répétition ( ou terreur nocturne ) sont autant de risques très dommageables pour le futur adolescent en devenir.
Quand les réseaux sociaux désocialisent l’individu
L’apparition des réseaux sociaux a profondément modifié la donne addictive, surtout lorsque les interactions virtuelles sont devenues tendances. Avec des accès facilités, une contrainte sociale élevée – car un enfant qui n’utilise pas Facebook, snapchat ou d’autres réseaux se retrouve isolé – et une influence grandissante, les réseaux sociaux ont atteint un niveau d’addiction qui égal les niveaux de dépendance du tabagisme… Pour rappel, il y a addiction lorsque le plaisir l’emporte sur la raison. Ainsi une personne addictive ressens des troubles physiques lorsque celle-ci est séparée sur une période plus ou moins longue de l’objet de sa dépendance. Au point de souffrir aussi bien mentalement que physiquement.
Une des explications plausible de cette addiction face à la lumière des écrans est le transfert de dopamine qui s’effectue, lors de la consommation d’écrans. Un apport long et continue qui accentue la volonté de maintenir un individu devant. Ce phénomène biochimique est particulièrement puissant chez les enfants en bas âge. Avec des conquences préjudiciables pour son évolution. Jusqu’à 18 mois un nourrisson pert la marche en avant de l’exploration de son monde avec des retards possible de développement. Au delà, la capacité de sociobilisation en est fortement touchée, créant une possibilité de repli sur soi juvénile. Bien des parents débordés par le rush de leurs tâches délaissent leurs enfants devant les écrans pour obtenir un peu de tranquilité. Car en effet, les écrans ont une faculté hypnotique qui permet à tout parent un repos parfois salutaire. Mais les intéractions entre parents et enfants à cet âge d’apprentissage éducatif sont d’une nécessité vitale pour offrir une chance de réussir demain. L’être humain est socialement dépendant des autres pour apprendre via le mimétisme. Une désociabilisation, même à des degrés moindre, sont tant préjudiciable pour la future vie en société que l’isolement et le non épanouissement allant de paire est une donnée que tout parent doit évaluer avant d’habituer ses enfants à la nocivité des écrans.
Et puisque choisir, c’est aussi renoncer, imposer les écrans aux plus jeunes les privent d’une sortie en extérieur et les dépenses énergétiques allant de concert. La conséquences se résumant à une prise de poids parfois importante et un risque d’obésité démultiplié… Nul doute qu’avec un outil de prévention adapté, apprendre à reconnaître ses risques de santé paraît aisé.